La répression s’accroît en Papaouasie

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Les craintes d’une recrudescence de la violence et de la répression en Papouasie se confirment dangereusement. Au cours de la période des fêtes de fin d’année, plusieurs meurtres de Papous ont été rapportés ainsi qu’une montée de « morts accidentelles » entre les mains de l’armée indonésienne et de la police.

Au moins quatre Papous ont été « accidentellement » abattus par la police dans des bourgades papoues depuis Noël et quatre cadavres ont été retrouvés abandonnés au bord de la route ou dans des rivières.

Un jeune garçon de 13 ans a été « accidentellement » tué alors que des policiers tiraient sur la foule après une altercation dans un marché local. Au cours d’un autre incident, la police a tiré sur un groupe de Papous qui fêtaient la nouvelle année, tuant l’un d’entre eux. En représailles contre la violente riposte des Papous, la police a abattu un enfant de 8 ans et détruit les maisons des villageois.

Le 9 janvier dernier, la Haute Cour de Papouasie a étendu de huit mois à entre trois ans et trois ans et demi la peine de onze Papous qui avaient été arrêtés pour avoir pacifiquement brandi la bannière prohibée de la Papouasie.

Il est également à craindre le regain d’activité à Wamena, une ville des hautes terres, de la tristement célèbre milice islamique Merah Putih (Rouge et Blanc) soutenue par l’armée indonésienne.

Les populations locales soupçonnent qu’il existe des plans de « lancement » publique de la milice le mois prochain à Mulima, une région qui a connu les pires violations des droits de l’homme à l’encontre des Papous. Dans le passé, l’Indonésie a utilisé la milice pour livrer une terrible violence à Timor Est.

Les leaders papous craignent que les exactions, les meurtres et la réémergence de la milice soient le signe que les autorités indonésiennes tentent de déstabiliser la situation – déjà fragile – de la Papouasie et génèrent une plus grande violence.